Pneumococcie invasive

Pneumococcie invasivePhoto : Direction de la lutte contre les maladies transmissibles


La pneumococcie est une maladie causée par une bactérie pneumococcique. Tout le monde peut contracter une pneumococcie, mais on la rencontre plus fréquemment chez les enfants de moins de cinq ans (particulièrement ceux qui sont âgés de moins de deux ans), les personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes qui ont d’autres problèmes de santé ou présentent des facteurs de risque. Les bactéries pneumococciques peuvent causer des infections des oreilles, des sinus et des poumons. Elles peuvent également être à l’origine d’une pneumococcie invasive, une infection grave qui peut causer une septicémie (infection du sang) ou la méningite (infection des membranes qui enveloppent le cerveau). Ces infections peuvent causer des lésions cérébrales permanentes, une perte d’audition ou même la mort. Chaque année, près de 3 000 cas de pneumococcie invasive sont signalés au Canada.


Symptômes

De nombreuses personnes porteuses de la bactérie pneumococcique dans leur nez et leur gorge ne présenteront aucun symptôme. Dans certains cas, la bactérie pneumococcique peut causer des infections locales (contenues), comme les :

  • infections de l’oreille, dont les symptômes en sont une ou deux oreilles douloureuses et de la fièvre;
  • infections des sinus, dont les symptômes en sont la toux, la congestion ou l’écoulement nasal, des céphalées, des maux de gorge ou de la douleur ou de la pression au niveau du visage;
  • infections pulmonaires, dont les symptômes en sont l’expulsion de mucus épais en toussant, des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques, de la fièvre ou des frissons.

Les symptômes peuvent apparaître entre un et trois jours après l’infection. Dans des cas plus rares, la bactérie envahit d’autres parties du corps, comme le cerveau ou la moelle épinière. Lorsque cela se produit, une pneumococcie invasive peut se déclarer. Les symptômes varient en fonction de la partie du corps qui est touchée. Cependant, en règle générale, ils comprennent :

  • de la fièvre;
  • des raideurs au niveau de la nuque;
  • des céphalées;
  • de la photophobie (yeux plus sensibles à la lumière);
  • des vomissements;
  • une agitation (pleurs);
  • une perte d’appétit;
  • de la toux;
  • de la confusion.

Chez les bébés, la méningite peut causer une perte d’appétit ou de la sensation de soif, une perte de vigilance et des vomissements. Si des symptômes de pneumococcie invasive apparaissent chez vous ou chez vos enfants, consultez immédiatement votre fournisseur de soins de santé.


Causes

Les bactéries pneumococciques sont très courantes. Elles peuvent se transmettre très facilement par l’intermédiaire de mucus ou de salive infectés. Une personne peut transmettre l’infection aux autres aussi longtemps que la bactérie est présente dans ses sécrétions nasales et buccales. Vous pouvez entrer en contact avec du mucus ou de la salive infectés :

  • par contact étroit avec une personne infectée;
  • quand une personne infectée tousse ou éternue;
  • par le contact avec des objets exposés à du mucus ou à de la salive provenant d’une personne infectée (comme les ustensiles, les tasses, les mouchoirs et les jouets partagés) puis en vous frottant les yeux ou le nez.

La transmission cesse dès que la bactérie disparaît du nez et de la bouche, habituellement jusqu’à 24 heures après le début d’un traitement antibiotique adéquat.


Facteurs de risque

Au Canada, les pneumococcies invasives sont plus courantes en hiver et au printemps. Les infections pneumococciques peuvent survenir à la suite d’infections virales comme la grippe. Les pneumococcies invasives sont plus courantes chez les très jeunes enfants (âgés de moins de cinq ans, et plus particulièrement chez ceux qui sont âgés de moins de deux ans) et chez les personnes âgées (âgées de plus de 65 ans).

Vous pouvez également courir un risque élevé de contracter une pneumococcie invasive si :

  • vous avez un implant cochléaire;
  • votre système immunitaire est affaibli ou si vous êtes immunodéprimé;
  • vous avez une maladie organique chronique (comme une néphropathie, une hépatopathie, une pneumopathie ou une cardiopathie);
  • vous avez certaines autres affections chroniques (comme le diabète ou l’asthme);
  • vous avez subi une ablation de la rate ou si celle-ci fonctionne mal.

Le risque que vous contractiez une pneumococcie invasive peut également être plus élevé en fonction des facteurs qui font partie de votre environnement ou de votre mode de vie. Par exemple, le risque de contracter une pneumococcie invasive est plus important chez les personnes exposées à la fumée de cigarette ou chez les personnes sans abri.


Traitement

Votre fournisseur de soins de santé est le seul qui puisse diagnostiquer une pneumococcie invasive. Consultez immédiatement votre médecin si vous pensez avoir contracté une pneumococcie invasive, car un traitement précoce sera le plus efficace. Les personnes atteintes d’infections pneumococciques doivent prendre des antibiotiques pour que leur santé s’améliore.


Prévention

Les bactéries comme la bactérie pneumococcique peuvent résister aux antibiotiques utilisés pour traiter les infections. Dans ces cas, il est plus difficile de traiter l’infection. La prévention est donc extrêmement importante. Les vaccins peuvent prévenir la pneumococcie invasive causée par plusieurs types de bactéries pneumococciques. Le Manitoba offre des vaccins de protection contre la pneumococcie aux bébés, aux enfants en bas âge et aux personnes âgées dans le cadre du Programme d’immunisation systématique recommandé du Manitoba. Ces vaccins sont également fournis gratuitement aux personnes à risque élevé de contracter une pneumococcie invasive. Pour en savoir plus sur les vaccins antipneumococciques offerts au Manitoba et sur les critères d’admissibilité, consultez les critères d’admissibilité aux vaccins du Programme public d’immunisation du Manitoba.

Il est également important de vous faire vacciner contre la grippe saisonnière chaque année et de vérifier que vos vaccinations sont à jour, particulièrement si vous faites partie d’un groupe à risque. Les vaccins contre la grippe et contre la pneumococcie peuvent être administrés en même temps.

D’autres précautions permettent de prévenir la transmission des infections, comme adopter une bonne hygiène des mains, se couvrir le nez et la bouche pour tousser ou éternuer et éviter le partage d’objets personnels (bouteilles d’eau, rouge à lèvres, cigarettes, etc.).


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